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L’utilisation de l’écrit dans un dispositif de régulation.

Expression anime actuellement une formation qui s’adresse à des intervenants psychologues, formateurs, psychosociologues, consultants qui souhaitent mettre en place et conduire un dispositif de  régulation


Un des objectifs d’un dispositif de régulation est de favoriser l’expression des désaccords pour qu’ils puissent être reconnus, acceptés, vécus par l’ensemble des professionnels d’un service, d’une équipe ou d’une structure. Les questions autour du désaccord sont à différencier des questions du pouvoir et de la prise de décisions.


Un des outils pouvant être utilisé est de demander aux participants d’un groupe de travail de s’engager dans l’écriture d’un écrit commun.


Constituer des groupes de travail d’au maximum 8 personnes, réunies autour d’une tâche commune à réaliser, est déjà un moyen d’observer comment les professionnels travaillent ensemble.


La constitution des groupes, par métier, par territoire, par fonction, par statut, en mélangeant les professionnels d’une même structure peut être pensée en lien avec ce que l’intervenant a perçu des demandes, des désaccords, voire des conflits surtout si ces conflits sont déniés.


Il est alors important de préciser certaines règles qui cadrent le travail et qui sont les mêmes quels que soient les groupes y compris lorsqu’il y a un groupe d’encadrants ou un groupe de direction :

  • Un temps précis : 2 à 3 heures

  • Un restituteur à l’oral et un restituteur à l’écrit.

  • Une consigne de travail écrite avec un minimum et un maximum de phrases pour y répondre. Par exemple, il peut s’agir de rendre compte de l’état des lieux du service et des problèmes qui se posent dans le service.


Dans chaque groupe de travail, un intervenant est présent et facilite le travail en reformulant la consigne et en soutenant le groupe sur l’élaboration de l’écrit.


Quelques fois, le groupe a besoin de plus de temps et demande à prendre du temps en dehors de la présence de l’intervenant, ce qui est un signe d’investissement et d’engagement vis-à-vis du dispositif, il est toutefois important de donner une limite avec une date précise pour renvoyer l’écrit. Même si cette règle peut être assouplie en permettant au groupe de comprendre pourquoi les membres du groupe n’ont pas réussi à réaliser la tâche demandée.


La restitution écrite a lieu avant la restitution orale. Ce qui signifie que les groupes s’écrivent entre eux.


Lors d’une deuxième séance avec le même groupe de travail et le même intervenant, les groupes de travail vont se centrer à la fois sur leurs ressentis, leurs réactions à la lecture des écrits des autres et ils vont préparer leur restitution orale pour la plénière. Il s’agit, à la fois pour le restituteur à l’oral de rappeler l’essentiel du contenu du 1er texte écrit puis de formuler des retours en rapport à la lecture des textes des autres groupes.


Restitution en plénière : Lors de la séance plénière de 3 heures, chaque groupe de travail ( au maximum 4 groupes ) présente pendant 10 minutes sa restitution, puis l’intervenant demande au groupe de compléter voire de donner des points de désaccords et pendant une quinzaine de minutes la parole est donnée au grand groupe. Attention, il s’agit pour l’intervenant de prioriser le fait d’écouter la restitution des quatre groupes.


Ce cadre soutenant est un moyen d’aborder les conflits en contenant les émotions et les ressentis.


Christine Olivier, psychosociologue



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